La Belgique connaît depuis une vingtaine d’années une transformation des migrations. Alors que le contexte politique est en faveur d’une fermeture des frontières, certains acteurs économiques favorisent une nouvelle immigration de travail. L’essor de statuts permettant des « migrations temporaires », à l’image des travailleurs détachés ou saisonniers, est particulièrement marquant. Ces phénomènes se concentrent dans quelques secteurs (agriculture et construction notamment) qui entretiennent par ce biais des modèles économiques fondés sur un travail bon marché et des conditions de travail de mauvaise qualité. Si les organisations syndicales semblent largement conscientes des problèmes, leur marge de manœuvre demeure limitée.