Le syndicalisme mexicain tente de sortir de longues décennies de relations étroites avec le pouvoir politique. L'auteur examine les tentatives qui sont menées pour modifier la place centrale qu'il a occupée pendant la construction du pouvoir sous forme de syndicats officialistes. Les gouvernements qui se succèdent procèdent à des réformes en même temps que les tenants du syndicalisme ancien se défendent et que des propositions de renouveau organisationnel sont formulées avec des succès divers. Les crises économiques et politiques qui se succèdent à répétition dans le pays depuis plus de dix ans ont ouvert la voie à des possibilités de changement. Mais l'ébranlement des structures de pouvoir anciennes dont faisait partie le syndicalisme crée aussi un vide de pouvoir dangereux. L'auteur soutient la thèse que la phase de transition que traverse le Mexique peut permettre l'apparition de syndicats plus forts et plus autonomes, après une phase de dépérissement des structures anciennes, mais sans garantie que les forces nouvelles et conservatrices ne viennent entraver ce processus.