Les syndicats ont perdu une bonne partie de leur capacité d'intervention et spécialement sur les salaires. Alors qu'en Europe, au cours des décennies précédentes, ils étaient arrivés à imposer - sous des formes diverses - des politiques d'égalité salariale, ils doivent aujourd'hui consentir des concessions significatives. Les institutions mises en place pour assurer les négociations sont mises à mal, les écarts entre niveaux de revenus tendent à s'accroître.
S'il ne faut pas attendre du niveau européen de solutions miracles en la matière, il paraît aujourd'hui assez peu plausible de revitaliser le rôle syndical sans y organiser la coordination des politiques salariales. Des tentatives ont déjà été faites, depuis une dizaine d'années, couronnées de succès inégaux. L'article tire les conclusions de ces essais et propose une ligne directrice pour les rendre plus opératoires.