La genèse de la loi sur la validation des acquis adoptée par le Parlement en janvier 2002 est susceptible de plusieurs interprétations. Inscrite dans le projet de réforme de la formation professionnelle, elle est le fruit d'un consensus fragile entre des acteurs qui n'avaient pas nécessairement les mêmes intentions en promouvant cette modalité d'accès aux diplômes et aux titres. Elle traduit aussi une volonté diffuse de modifier le rôle des certifications professionnelles sur le marché du travail et dans la distribution des positions sociales. Elle constitue une étape dans un débat plus vaste sur la sécurisation des parcours et la valorisation des compétences développées à travers l'expérience.