Le présent article entend jeter un éclairage sur la mise en œuvre concrète de la stratégie de Lisbonne quant à son cadre de gouvernance et à la participation (des partenaires sociaux) en particulier. L'accent est mis sur la stratégie européenne pour l'emploi (SEE) (telle que défi nie dans le traité d'Amsterdam de 1997 et intégrée ensuite dans la stratégie de Lisbonne plus large, adoptée en 2000) ainsi que sur la méthode ouverte de coordination pour les pensions (le processus de coordination douce des réformes des régimes de pension, convenu au Conseil de Stockholm en 2001). Alors que le discours de l'UE met fortement l'accent sur le partenariat social, les deux cas évoqués dans cet article montrent les limites de la participation. La participation des partenaires sociaux variant considérablement d'un processus de coordination à l'autre, il est clair que les attentes relatives à une participation accrue n'ont pas été rencontrées dans la stratégie de Lisbonne.