Comment les acteurs d'un territoire affecté par une restructuration de grande ampleur peuvent-ils inventer de nouveaux modes de coopération en évitant de reproduire les routines comportementales héritées du passé et inadaptées à la nouvelle situation ? À partir de l'analyse approfondie du déclin, puis de la fermeture de la sidérurgie à chaud de la région de Liège, nous explorons ici les apports des théoriciens pragmatistes qui étudient comment, sur la base de dynamiques expérimentales et réflexives, peuvent se construire de nouvelles formes de gouvernance. Nous examinons l'intérêt et l'adéquation du concept de tercéisation, tel que l'ont défini Lenoble et Maesschalck, à la nouvelle situation. Plusieurs exemples contrastés permettent de dégager les principales caractéristiques d'une telle fonction et de montrer son intérêt dans la gestion des restructurations.