Face aux enjeux de l'amélioration de la qualité de l'emploi dans le secteur de l'aide à domicile, nous cherchons à identifier et spécifier les leviers d'actions territorialisés susceptibles d'être mobilisés pour renforcer la qualité de l'emploi dans le secteur de l'aide à domicile. Confrontés aux limites de la négociation collective de branche et d'entreprise, nous soulignons l'importance et les limites des acteurs intermédiaires dans l'émergence et la structuration du dialogue social territorial. Nous explorons deux configurations différentes selon que les dynamiques sont majoritairement impulsées et portées par les acteurs syndicaux (d'employeurs et de salariés) ou qu'elles sont impulsées par des réseaux d'organisations en lien avec les politiques publiques régionales. Nous montrons que de ces deux modèles émergent des enseignements, d'abord sur les capacités de tels espaces à répondre aux enjeux posés par le secteur et le développement des activités d'aide à domicile, en complémentarité avec les négociations collectives d'entreprise et de branche, ensuite sur les obstacles de ce type d'espaces, qui présentent des risques et peuvent s'avérer être en tension avec le modèle traditionnel de la négociation collective et de la représentation des syndicats.