Au cours des dernières décennies, les directions des sociétés mères ont renforcé les processus de centralisation et de gestion des actifs financiers au sein des grands groupes industriels français, y compris sous la forme hautement liquide de l'accumulation de trésorerie valorisée à court terme sur les marchés financiers. Cette évolution est allée de pair avec l'intensification de leur internationalisation dont témoigne la croissance de leurs investissements directs à l'étranger (IDE). Les IDE ne sont pas seulement les principaux vecteurs de transferts d'activités de production à l'étranger. Ils facilitent également une importante circulation financière interne aux groupes, source de profits qui reposent notamment sur le développement d'échanges de prestations de services et d'activités localisées dans les « centres financiers extraterritoriaux ».