La santé est un besoin fondamental et universel dont la satisfaction conditionne de façon cruciale le bien-être des populations. Elle occupe de ce fait une place centrale dans l’étude des problèmes économiques et sociaux et constitue un étalon majeur d’évaluation des transformations de la société. Les contributions rassemblées dans ce numéro spécial s’inscrivent dans cette démarche en analysant certaines de ces transformations à l’aune de leurs effets sur la santé des populations. Dans un contexte marqué par diverses formes de « privatisation » du secteur de la santé, ces contributions mettent en lumière les conséquences souvent négatives des politiques publiques, à la fois sur l’état de santé des populations mais aussi sur les conditions de travail du personnel soignant.
C’est un lieu commun de souligner la primordialité de la santé aux yeux de la population. S’il est fréquent d’évaluer les actes individuels à l’aune de leurs effets sur la santé (c’est bon pour la santé ou ça ne l’est pas), il est plus rare de s’y référer pour appréhender l’action publique et les stratégies d’entreprise. Pourtant, la santé peut être considérée comme un étalon majeur d’évaluation des politiques économiques, sociales et environnementales.
C’est à cette « remontée » à la santé qu’invite ce numéro de La Revue de l’IRES. Ce faisant, le prisme de la santé fournit une nouvelle boussole pour évaluer les transformations des sociétés contemporaines.