À partir d’une enquête sur les carrières syndicales à la CFDT, l’article met en lumière l’existence de deux filières d’accès à l’espace des permanents. La première filière est empruntée par des personnes relativement plus jeunes et diplômées qui entament une carrière syndicale « par le haut » de l’organisation. Si cette filière est facilitée par des mesures d’égalité, notamment entre les femmes et les hommes, des inégalités de genre subsistent en particulier dans l’articulation des temps de vie. Les femmes accèdent certes plus rapidement à l’espace, mais leur durée en poste reste incertaine relativement aux hommes. La seconde filière se caractérise quant à elle par un accès « par le bas » de l’organisation. Elle est sur-représentée par les militants plus âgés et davantage issus des classes populaires. La mobilité géographique est déterminante, mais discriminante selon le genre.
N°114
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