Alors que la Belgique et la France se distinguent par des systèmes de relations professionnelles très différents, cet article démontre pourtant une certaine proximité en matière d’élections sociales et professionnelles qui, principalement tenues au sein des entreprises, déterminent pour partie les droits et moyens institutionnels des syndicats. En effet, les données de deux enquêtes post-électorales réalisées en Belgique en 2014 et en France en 2024 montrent que les possibilités de participation des salarié·es sont principalement contraintes par les caractéristiques de leur entreprise. En revanche, les caractéristiques sociales, voire politiques, des salarié·es ont un rôle bien plus structurant en matière de participation effective et de choix de vote. Cet article éclaire dès lors le recul de la participation électorale des salarié·es observée dans de nombreux pays, tout en insistant sur la nécessité de ne pas analyser les scrutins professionnels comme des scrutins politiques.
N°114
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