Lors de la révolution tunisienne, les lieux de travail sont en ébullition, occasionnant un renouvellement des conflits sociaux. Dans ce contexte, de nombreux syndicats se créent dans le secteur privé dominé par la sous-traitance internationale et caractérisée par des conditions de travail précaires, déplorables, racistes et sexistes. D’anciennes revendications sont alors mises à l’agenda et de nouvelles émergent. Les pratiques syndicales s’intensifient et se diversifient. Certaines luttes bénéficient d’une visibilité et d’une portée inédites en trouvant un écho au-delà des frontières nationales, notamment lors d’événements d’envergure internationale comme le Forum social mondial.
Les femmes, très présentes dans les secteurs de la sous-traitance, mais parfois sous-représentées au sein des collectifs syndicaux, se sont fortement impliquées dans ces luttes transnationales. En prenant en considération la composition genrée des syndicats, l’analyse révèle que celles menées par des syndicats « de femmes » sont porteuses de transformations du syndicalisme tandis que celles conduites par des syndicats à majorité masculine tendent à s’inscrire dans un syndicalisme plus conventionnel. Pour illustrer ce propos, cette séance sera consacrée à l’analyse croisée de deux expériences de luttes transnationales, envisagées sous l’angle du genre.
- Intervenante : Sarah BARRIERES, Ires
- Discutant : Jean-Marie PERNOT, chercheur associé à l’Ires
- Discutant : Xavier BUROT, Secrétaire fédéral en charge de l’Animation de la Vie Syndicale et du DLAJ Fédération CGT des Sociétés d’Etudes
Jeudi 22 mai 2025 10h – 12h00 (en format hybride)
Inscription obligatoire à contact@ires.fr