Le premier article de ce numéro de la Chronique internationale de l’IRES porte sur la mise en place d’institutions du « dialogue social » au Sénégal depuis les années 2000 sous l’impulsion de l’Organisation internationale du travail (OIT). Leur but est de promouvoir le « travail décent » et d’améliorer le « climat des affaires » dans un contexte de proximité entre e pouvoir politique et les syndicats. L’article s’interroge sur l’effectivité de ce dialogue social dans un marché du travail où l’informalité domine, avec un focus sur le secteur des transports.
Le deuxième article analyse la promotion par le gouvernement chinois de la négociation collective dans le secteur des plateformes de livraison de repas, afin d’améliorer la protection des travailleurs et de régler les
conflits du travail. Il questionne la portée limitée d’accords conclus par des syndicats proches de l’État et des plateformes en position de force. La négociation de branche pourrait toutefois changer la donne.
L’article suivant porte sur la pénurie de main-d’œuvre qualifiée en Bulgarie, qui émigre massivement depuis plusieurs décennies. Il analyse les stratégies mises en place par l’État, avec l’appui des interlocuteurs sociaux et l’aide de la Commission européenne, pour retenir et faire revenir les travailleurs qualifiés, notamment dans le secteur de la construction mécanique. Ces stratégies reposent sur le renforcement de la formation, l’amélioration des rémunérations et des conditions de travail.
Le quatrième article interroge l’impact du Brexit sur le droit du travail au Royaume-Uni, un enjeu essentiel
des élections législatives de juillet 2024. Le programme du Parti travailliste contient des engagements
sur l’interdiction des contrats zéro heure, des procédures de licenciement et de réembauche, la préservation...