Le premier article de ce numéro de la Chronique internationale de l’IRES porte sur le mouvement syndical autrichien face à la montée du parti d’extrême droite FPÖ, en passe d’accéder à la chancellerie. Bien que l’extrême droite peine à s’implanter dans la confédération syndicale ÖGB,de plus en plus d’adhérent·es votent pour le FPÖ. La confédération hésite alors entre la combattre ou l’intégrer dans ses rangs. Mais son retour au pouvoir pourrait menacer l’existence même des chambres des travailleurs, institutions au coeur du pouvoir syndical.
Le deuxième article porte sur le mode de financement des hôpitaux en Allemagne et ses conséquences sur l’organisation du travail du personnel soignant. Dans un contexte d’érosion de la convention collective de branche, le syndicat des services, ver.di, cherche à imposer des accords d’établissement, afin de fixer un taux d’encadrement des patients.
Cette décentralisation de la négociation collective, ainsi qu’un nouveau projet de réforme du financement des hôpitaux, fortement contesté par les acteurs politiques et syndicaux, entraînent une multiplication des conflits et une syndicalisation accrue du secteur.
L’article suivant porte sur la négociation d’un nouvel accord national dans le secteur public en Irlande pour la période 2024-2026. Si les syndicats ont obtenu l’abrogation d’une législation d’urgence mise en place durant la crise de 2008, les augmentations salariales obtenues ne font que compenser la baisse du pouvoir d’achat subie par les agents depuis 2021. S’agissant des modalités de négociations au niveau de chaque ministère sur lesquelles les syndicats voulaient miser, l’accord ne montre pas d’avancées concrètes.
Enfin, le dernier article analyse la campagne de syndicalisation menée par l’UAW chez les constructeurs automobiles étrangers...