L’objectif du projet consiste à saisir ensemble les reconfigurations de la protection sociale complémentaire (induites notamment par la généralisation de la couverture santé complémentaire des salariés) et celles de l’État social. L’ambition est de mettre en discussion les capacités de ce marché particulier à produire de l’utilité sociale et pas uniquement de l’efficience économique.
Le projet ambitionne, d’une part, de théoriser la co-construction du marché du risque santé par les différents acteurs (Union européenne, État, organismes assureurs, organisations syndicales et patronales, entreprises). Il se propose, d’autre part, d’appréhender les usages que les acteurs font des instruments juridiques du marché et leur capacité à produire de l’innovation sociale.
Cette recherche empirique étudiera plus particulièrement les pratiques de deux types d’acteurs qui occupent une place importante dans le champ de l’assurance maladie complémentaire: les structures mutualistes qui sont les organismes d’assurance complémentaire traditionnellement dominants sur ce marché et les organisations syndicales et patronales dont le rôle devient central au regard de la montée en puissance de l’assurance collective.