Les organisations syndicales comme patronales se font régulièrement l’écho d’accords d’entreprise qui seraient particulièrement notables en ce qu’ils seraient issus d’une délibération collective approfondie et produiraient des régulations nouvelles et favorables pour les salariés et/ou l’entreprise. Récemment, plusieurs accords ont été largement cités, que ce soit un accord sur l’adaptation au changement climatique signé dans une entreprise de fabrication de chaussures ou un accord sur la réduction du temps de travail et du nombre de jours travaillés (semaine de 32 heures en 4 jours) dans une entreprise d’informatique. En somme, certaines négociations collectives sont mises en avant pour leur « qualité ». Parfois, ces jugements favorables sont partagés par tous les acteurs : les salariés, les directions d’entreprise et leurs représentants et soutiens respectifs. Plus souvent, ils sont divergents voire contradictoires et l’objet de conflits entre ces acteurs. Au-delà des cas les plus médiatisés, il apparaît essentiel de comprendre ce qui fait la « qualité » du dialogue social du point de vue des acteurs. Ce projet de recherche entend se saisir de cette question à partir d’une analyse quantitative et qualitative de la dernière enquête REPONSE afin d’analyser la négociation collective dans ses différentes dimensions (processus d’échange, conclusion d’un éventuel accord, mise en œuvre) et la diversité des points de vue des parties prenantes.
Négocier, signer et mettre en œuvre de « bons » accords. Une analyse quantitative et qualitative de la négociation collective en entreprise
2024 , En cours
Coord. : Camille Dupuy (Université Rouen Normandie ; DySoLab ; CEET). Équipe :Élodie Béthoux (ENS de Lyon), Pauline Grimaud (CEET-CNAM), Jean-Vincent Koster (Elabore), Alexis Louvion (Freeland et CEET-CNAM), Cristina Nizzoli (Ires), Jules Simha (U. Paris Cité et CEET-CNAM), Nicolas Simonpoli (CEET-CNAM), Anaëlle Solnon (Elabore)