Dans le cadre d’une étude de l’Agence d’Objectifs de la CFDT, Jérôme Gautié (Paris I) et Frédéric Lerais mènent une étude monographique sur les effets qui peuvent être attendus de politiques d’exonération de cotisations sociales employeurs sur les bas salaires. Des études ont déjà questionné la pertinence de continuer d’alléger les cotisations sur les bas salaires au risque d’un tassement des grilles de classification et alors que les effets sur le niveau d’emploi semblent faibles comme semble l’indiquer une étude du CAE en 2017. L’étude empirique en cours vise à explorer la piste des conséquences des exonérations sur la structure de l’appareil productif, l’effort de « montée en gamme » et la qualification des salariés.
Mots-clés : cotisations sociales, exonération, bas salaire, appareil productif, qualification.
Une première note d’étape a permis de tirer quelques enseignements des entretiens avec les fédérations de l’agroalimentaire, des transports et de la revue de littérature sur les mécanismes à l’œuvre. La note explore aussi l’impact potentiellement négatif sur la formation et la reconnaissance des qualifications ainsi que sur les modalités de rémunérations. Au-delà des effets d’aubaine potentiels, il ressort une certaine variété dans les utilisations qui peuvent être faites des exonérations, plus ou moins vertueuses sur les trajectoires salariales.