La négociation sur le Pacte de la vie au travail présentait un triple intérêt. En premier lieu, elle constituait la première négociation interprofessionnelle multidimensionnelle depuis celle sur la modernisation du marché du travail en 2008. En deuxième lieu, alors que depuis 1968 et surtout 1974, les négociations interprofessionnelles étaient dominées par la question de l’emploi, celle-ci portait explicitement sur le travail. Enfin, alors que l’accord sur la modernisation du paritarisme de 2013 pérennisait la procédure de l’agenda social autonome, les organisations patronales et syndicales se trouvaient une nouvelle fois contraintes de réagir à une initiative de l’État. La négociation s’est conclue par un échec. Son interprétation suppose la prise en compte de ces trois aspects étroitement imbriqués.