Depuis le début des années 90, les politiques publiques d’emploi des pays de l’OCDE suivent une logique d’activation des dépenses passives en direction des chômeurs. L’objectif majeur est de rendre plus attractif le
retour à l’emploi. C’est ainsi qu’a été mis en place, en France en 1986, le mécanisme dit d’activité réduite, qui aspire à sécuriser leurs revenus d’une part. Et d’autre part à rendre incitatif le retour à l’emploi des demandeurs d’emploi, qu’ils perçoivent ou non une allocation de retour à l’emploi. Depuis sa création, le nombre de demandeurs d’emploi en activité a fortement augmenté. Il a été multiplié par deux entre 1995 et 2011. Peu d’études éclairent la question des externalités produites par le régime lui-même. Autrement dit, ces étudess’interrogent peu sur l’appropriation par les individus et les entreprises de la connaissance de l’indemnisation du chômage. Aussi, le mécanisme de cumul pourrait-il contribuer au développement des formes flexibles d’emploi ?