Près de deux années après la catastrophe du Rana Plaza (1127 morts, 2000 blessés pour environ 2500 rescapés), la situation ne semble guère s’être améliorée pour les travailleurs du textile ou ceux d’autres secteurs, que ce soit au Bangladesh ou ailleurs. Malgré les proclamations, les codes de conduites, les forums multilatéraux auprès de l’OCDE, de la Commission Européenne ou des gouvernements comme la plateforme globale d’actions pour la Responsabilité sociétale des entreprises, les violations des conditions de travail loin des objectifs du travail décent sur les chaînes globales de valeur (Global Supply Chain) ou chaînes d’approvisionnement mondiales ne cessent de se multiplier. L’entreprise mondialisée a totalement réorganisé́ les processus de production à l’échelle mondiale mettant en difficulté les syndicats à travers ce nouveau cadre. Dans cette occurrence, le Point de Contact National français de l’OCDE, dont Force Ouvrière est membre, a rendu un rapport en 2013 sur la diligence raisonnable dans le secteur textile. Il comportait déjà
plusieurs pistes intéressantes comme la mise en place d’un salaire vital (recommandation numéro 9) ou le renforcement du rôle de l’OIT dans les pays à risques (recommandation numéro 8) trop souvent ignorées par les pouvoirs publics et qui pourraient s’étendre à tous les secteurs 1. Il est à noter que le PCN français dans son ensemble a étroitement travaillé avec l’OIT pour la rédaction de ce rapport.