N° 146
Cet article met en perspective l'introduction entre 2015 et 2017 d'un salaire minimum légal interprofessionnel de 8,5 euros par heure en Allemagne. Il rappelle que cette introduction marque une étape majeure dans la reconnaissance de l'incapacité du système de négociation collective à garantir des conditions de travail décentes pour de nombreux salariés. Il met aussi en évidence que de nombreux risques de difficulté de mise en œuvre pourraient en limiter la portée future.
La privatisation de Royal Mail intervenue en octobre 2013 marque un tournant au Royaume-Uni. Soucieux d'assurer le succès de l'opération, le gouvernement libéral-conservateur a vendu l'entreprise très en-dessous de sa valeur, suscitant une vague de protestations. Les syndicats, opposés à la mise sur le marché de l'opérateur public, ont obtenu des hausses de salaires et une participation accrue aux décisions de l'entreprise. Il reste à voir si ces promesses seront suivies d'effets dans le...
En Suisse, les mesures actives du marché du travail sont définies comme un instrument majeur de la lutte contre le chômage. Depuis le milieu des années 1990, programmes d'emploi temporaire et autres stages professionnels sont des contreparties exigibles en échange du versement des indemnités chômage. Ayant pour objectif la réinsertion des sans-emploi sur le marché du travail, elles visent à la fois l'autonomisation des individus et leur contrôle, mais ont également contribué au développement...
Dans le contexte d'un nouveau cycle de protestation, la socialiste Michelle Bachelet est arrivée au pouvoir en promettant de réformer substantiellement les institutions héritées de la dictature chilienne. Cet article s'interroge sur l'engagement de ce nouveau gouvernement quant à la réforme du droit de travail, l'une des « enclaves autoritaires » les plus résistantes. Il cherche également à identifier les enjeux, les déplacements idéologiques et les conflits sociaux encadrant ce débat.
Cet article présente les différentes positions et projets soutenus par les centrales syndicales brésiliennes depuis l'ascension du Parti des travailleurs au gouvernement fédéral. D'un côté, la position prédominante, politiquement modérée, exprimée par les centrales qui constituent une base d'appui au gouvernement. De l'autre, la position minoritaire, que nous qualifions par défaut de radicale, adoptée par des courants qui s'opposent au partenariat social ainsi qu'aux gouvernements du...