Les mesures votées dans le cadre des deux procédures d’examen de la mise en œuvre du troisième programme d’ajustement économique en 2016 et 2017 renforcent les politiques d’austérité des années précédentes. Ainsi, bien que le gouvernement Syriza n’ait cessé d’arguer pendant les négociations qu’il y avait des « lignes rouges » qu’il ne franchirait pas, les mesures votées ne font qu’aggraver le démantèlement du marché de travail et des relations professionnelles. Ainsi...
Les lois de 2010 et 2012 ont modifié de manière décisive la négociation collective espagnole en donnant plus de poids à la négociation d’entreprise. Cinq ans après, quels en sont les effets sur l’ampleur et le contenu des accords ?L’évaluation quantitative montre une percée modérée de la négociation d’entreprise, surtout en nombre de salariés couverts. Le contenu des accords révèle une plus grande hétérogénéité des conditions de travail et d’emploi selon les secteurs...
Cet article traite d’une phase nouvelle de l’histoire de la négociation collective en Finlande. En 2015, la Confédération des industries finlandaises (EK), l’organisation faîtière des employeurs finlandais, a annoncé qu’elle ne participerait plus aux négociations salariales au niveau central. Cette évolution marque la fin de cinquante ans de « politique des revenus » en Finlande. Cet article s’intéresse également aux répercussions, très probablement considérables, de la décision...
En 2011 et à l’occasion de la signature d’un accord au sommet sur les retraites, la première organisation syndicale néerlandaise, la FNV, s’est trouvée affaiblie par un conflit entre activistes, partisans d’un travail syndical de terrain, qui dominaient ses deux plus grands syndicats du secteur privé et du secteur public, et les réformistes aux commandes de l’organisation centrale, priorisant la négociation. Au regard de l’importance de la concertation sociale aux Pays-Bas, il...
Dilma Rousseff ayant été écartée en 2016 de la présidence de la République du Brésil, quel bilan peut-on tirer des politiques sociales élaborées par les gouvernements conduits par le Parti des travailleurs (PT) ? Au cours de la période 2003-2015, les politiques menées par Luis Ignacio Lula da Silva (2003-2010) puis par Dilma Rousseff (2011-2016) dans ce domaine ont fait l’objet d’intenses discussions, y compris parmi les spécialistes, et les critiques...
Les principales politiques sociales de Lula et Dilma ont été la création de mécanismes de transfert de revenus pour les populations les plus pauvres, comme le programme Bolsa Família, et l’augmentation du salaire minimum. Des millions de familles, notamment dans le nord-est du pays, reçoivent des aides via le programme Bolsa Família, qui touche 28 % de la population brésilienne. La croissance du salaire minimum a quant à elle principalement bénéficié aux travailleurs situés à la base...
Lula et Dilma n’ont pas modifié le cadre de financement très insuffisant de la santé publique brésilienne, bien que ces dépenses aient légèrement augmenté ces dernières années. Dilma a mis en place le programme Mais Médicos, en lien avec des médecins cubains, afin d’augmenter la couverture de base de la population vivant dans des endroits d’accès difficile. En matière d’enseignement supérieur, Lula et Dilma ont créé de nouvelles universités publiques, valorisé le salaire...