En s'appuyant sur deux enquêtes menées auprès de professeurs du secondaire et de personnel de direction de collège et de lycée, on se propose de montrer que les enseignantes, à diplôme et grade égal, n'accèdent pas dans les mêmes proportions que les enseignants aux positions professionnelles les plus valorisées. En outre, un phénomène de masculinisation des postes de chefs d'établissement est observable après la dernière guerre, à mesure que la mixité se généralise dans second degré. Pour expliquer les disparités qui caractérisent la place des femmes et des hommes dans l'espace du professorat ainsi que la faible représentation du personnel d'encadrement féminin, d'une part, des facteurs d'ordre personnel et familial d'autre part. L'hypothèse centrale des recherches menées c'est que les exigences de l'institution en matière de recrutement et de formation protègent les femmes qui sont affrontées simultanément aux demandes de la sphère privée. Les processus de promotion qui dépendent de procédures très réglementées comme le concours et des critères fixés au niveau national, apparaissent comme plus susceptibles de garantir une égalité des chances entre les sexes que les modes de valorisation des compétences mis en œuvre au niveau local, plus indépendants des titres et de la qualification académique.