N° 42
Varia - Supplément spécial Xxème Anniversaire
L'histoire de la forte réduction du temps de travail depuis un siècle et demi n'est pas linéaire. La multiplicité des acteurs qui interviennent en France sur l'abaissement du temps de travail et, parallèlement, des objectifs qu'ils poursuivent est responsable de la construction progressive, entre 1814 et 1935, d'un répertoire complet de problématiques, de techniques de réglementation, de moyens d'action collective et de mobilisation de l'opinion. La législation est souvent mal appliquée....
Surtout centré sur les négociations collectives dans les banques adhérentes de l'Association Française des Banques (AFB), cet article concerne deux questions propres au champ des relations professionnelles : l'articulation entre la négociation de branche et d'entreprise et l'instabilité du jeu des acteurs. De ce point de vue, la Banque qui a certes construit des « marchés du travail périphériques » chez ses sous-traitants (transport de fonds, gardiennage, tri des chèques, etc.) est pourtant...
Cet article reprend les résultats d'une étude dont l'objectif était d'analyser l'impact des accords de réduction du temps de travail (Robien et Aubry1) sur les salariés à temps partiel.
Les lois Aubry ont privilégié le niveau de l'entreprise ou de l'établissement pour négocier les accords d'aménagement et de réduction du temps de travail, confirmant ainsi le mouvement de décentralisation de la production des normes à ce niveau et l'affranchissement de la négociation d'entreprise par...
Le temps de travail informationnel : des mesures incertaines et contradictoires. Les difficultés soulevées par la mesure du temps de travail « effectif » sont un bon révélateur du décalage, voire des contradictions qui opposent aujourd'hui les évaluations économiques toujours dominantes du temps de travail (identifié au temps homogène et standardisé du travail salarié taylorisé), et les caractéristiques nouvelles du temps de travail informationnel. Il ne s'agit pas seulement du travail...
Au-delà du constat, devenu trivial, du recul de la norme « fordienne », comment penser la dynamique des normes du temps de travail ? Observe-t-on un effondrement de cette dernière ? Les nouvelles normes peuvent-elles être résumées par le développement d'un « temps choisi » ? S'agit-il d'un éclatement total, avec la multiplication de compromis et d'arrangements locaux ? Pour répondre à ces questions on propose d'abord une définition des normes sociales mettant l'accent sur la nécessité...