Quand on essaye de penser aujourd'hui la dynamique industrielle et son rapport à l'espace, on comprend que le territoire procède d'une nature paradoxale, car il est le produit de la globalisation des industries et de la technologie. La question de l'ancrage territorial ne se pose en soi que dans la mesure où une firme peut avoir de bonnes raisons de quitter un site d'implantation. C'est le nomadisme des entreprises qui requiert une problématique de l'ancrage territorial.
De là résulte un double questionnement.
1. Comment analyser les rapports que les firmes entretiennent avec les territoires ? Comment font-elles (ou ne font-elles pas) usage d'effets de proximité géographique ? Comment ces rapports se construisent-ils dans le temps ?
2. Comment, réciproquement, les territoires peuvent-ils passer d'un statut passif de réceptacles de l'activité économique pour construire de véritables stratégies de développement local ? Comment analyser ces stratégies de développement local à la lumière des effets de proximité dont elles entendent (ou n'entendent pas) capter les bénéfices ?