L’évolution des conditions de travail et du rapport salarial classique, sous l’effet de la massification des outils numériques (question entrée récemment dans le débat public sous le nom d’« ubérisation »), est une problématique centrale pour les partenaires sociaux. Dans la période récente, l’objet « économie numérique » s’est consolidé et a pris place comme un thème central du débat public et politique. Qu’en est-il de son inscription dans les logiques de dialogue social ? Le rapport aborde trois questions liées.
1) Quelle est l’approche des syndicats concernant les évolutions en cours et plus généralement la numérisation de l’économie ? Amenés à négocierl ’emploi et la formation professionnelle, les syndicats ont-ils une représentation précise des transformations en cours et ont-ils développé leur propre vision des contours de l’économie numérique ?
2) Quels sont les lieux où se réalise le dialogue social dans l’économie numérique ? Au moment où une logique de filière est remise en avant, peut-on dire qu’il existe un dialogue social de filière capable de penser l’économie numérique dans sa transversalité ? A côté de cette (introuvable ?) logique de filière, la négociation plus classique et « stabilisée » se produit au sein des trois branches qui composent le « cœur » de l’économie numérique (télécommunications, métallurgie, Syntec), ainsi que dans les entreprises de ces secteurs. Quel est l’état de la négociation à l’heure actuelle ?