Peut-être parce que plusieurs réformes françaises (1976, 1982 et 1990) ont tenté d\'officialiser l\'éducation à la consommation dans le cadre scolaire, beaucoup considèrent que les enfants et les jeunes reçoivent une telle éducation. Si certains thèmes relatifs à l\'alimentation, au gaspillage alimentaire et au développement durable sont souvent traités, les autres champs d\'étude recouverts par cette éducation sont très rarement abordés. De son côté, l’éducation populaire s’intéresse également aux problématiques relatives à l’éducation à la consommation. Les centres d\'entrainement aux méthodes d\'éducation active (CEMEA) sous l’impulsion
de Jean Zay, alors ministre de l’instruction publique conduisent des actions en ce sens dès 1937. Cependant, ces initiatives relevant uniquement d’actions et de projets individuels ne font l’objet d’aucun texte officiel.
Cette étude n’est pas sans le savoir, mais s’inscrit principalement dans le cadre de la scolarité obligatoire car elle seule est garante d’unicité et d’égalité de traitement sur tout le territoire. Dans une société d’hyperconsommation dans laquelle les enfants et les jeunes sont devenus une cible privilégiée des annonceurs et des industriels, il nous a semblé important de déterminer les raisons de ce processus et de nous intéresser à la manière dont les autres pays européens traitaient cette problématique.