Le premier article de ce numéro de la Chronique internationale de l’IRES se penche sur les récents mouvements de grève des gradworkers, personnels précaires des universités aux États-Unis qui revendiquent le statut de travailleurs, le droit de se syndiquer et de meilleures conditions d’emploi. Si certaines grèves, notamment celles qui reposent sur des coalitions avec d’autres personnels de l’université, sont victorieuses, d’autres obtiennent des résultats mitigés.
Le deuxième article analyse l’intervention du gouvernement grec dans le champ syndical. La loi 4808 de 2021, censée « européaniser » le mouvement syndical et « protéger l’intérêt public », modifie en fait profondément le cadre législatif des relations professionnelles. Son adoption, en pleine pandémie, renforce l’opposition des syndicats et des partis, qui la considèrent comme une nouvelle étape dans l’affaiblissement des droits syndicaux.
L’article suivant porte sur le 20e congrès de la Confédération autrichienne des syndicats, qui s’est emparé de la question du changement climatique. Pour la première fois, le syndicat ébauche un programme de transformation sociale, jusqu’alors « chasse gardée » du Parti social-démocrate, autour de la sécurisation des trajectoires professionnelles des travailleurs, de la propriété publique des entreprises stratégiques et du développement du logement social.
Le quatrième article analyse les mesures récentes mises en place par le gouvernement allemand pour faire face aux pénuries de personnel qualifié et aux difficultés de recrutement en incitant les femmes, notamment les mères, à s’investir davantage professionnellement. Ces mesures restent néanmoins insuffisantes face aux obstacles persistants à une plus importante participation des femmes au marché du travail, surtout à l’Ouest.
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